L’endettement pour la préparation de la retraite
par Delphine Padovani d’Hautefort | Décembre 17, 2018 | Ingénierie patrimoniale
Afin de se constituer une retraite complémentaire solide, mieux vaut épargner le plus tôt possible, dans le but de se constituer un patrimoine. Or, les jeunes actifs ne possèdent généralement que peu de patrimoine. Le moyen le plus simple d’acquérir des biens est alors l’avance d’épargne, plus communément appelé le crédit. Cela permet l’achat de biens, souvent immobiliers, à un coût prédéfini et remboursable selon un échéancier, lui aussi fixé.
► L’endettement
Il est d’une importance majeure d’anticiper ces thématiques, car la réalité des marchés et la situation financière ou même médicale des particuliers peuvent s’avérer très changeantes avec le temps, impactant directement la vie de ces derniers. Une organisation claire de l’endettement est donc de mise. Nous vous conseillons de faire en sorte qu’il soit le mieux optimisé possible, en se fixant des limites en matière de reste à vivre, bien sûr. Contactez-nous pour vérifier que la limite est suffisamment large pour vous assurer une marge de manœuvre confortable demain.
Comme évoqué précédemment, les crédits sont souvent contractés dans le but d’acquérir un bien immobilier. Malgré la volatilité faible que propose l’immobilier, comparée aux marchés financiers par exemple, il n’en reste pas moins une classe d’actifs comme les autres, susceptible de se déprécier. Ainsi, il faut être prêt à devoir vendre lorsque cela est nécessaire ou en cas d’opportunité. En effet, une vente du bien intervenant pendant le remboursement de l’emprunt peut s’avérer très intéressant, notamment en cas de plus-value, des opportunités d’achat, ou encore du montant des intérêts, très élevé au début de l’échéancier. Une telle vente peut, si elle est bien réalisée, permettre d’effectuer une acquisition pour un montant supérieur à celle déjà réalisée.
Le coût d’un crédit est déterminé par trois éléments principaux, que sont le montant emprunté, le taux d’intérêt et la durée du contrat. La périodicité des remboursements et l’assurance sont également des points importants dans l’évaluation du coût du crédit, et donc pour la prise de décision. La durée moyenne de détention d’un immeuble est de 7 ans. La durée moyenne de remboursement d’un crédit est, elle, de 22 ans. Au travers d’un crédit amortissable, le contracteur paie une partie majeure des intérêts durant les premières années, le capital restant dû étant dégressif avec le temps. Par exemple, un crédit contracté à un taux annuel de 2% sur 20 ans, mais rapporté à 7 ans, revient en fait à payer 9,91% d’intérêts par an.
► L’épargne
Le recours à la dette pour la préparation de la retraite implique de s’endetter de manière adaptée en limitant l’impact sur la vie quotidienne. Il faut donc épargner, en trouvant une balance entre les recettes et les dépenses pour mettre des liquidités de côté de manière régulière. Sans un minimum de cette rigueur, en règle générale, les organismes de crédit ne vous octroieront aucun prêt.
Après un investissement, nous accompagnons nos clients afin qu’ils se reconstituent une épargne supplémentaire, pour couvrir l’effort d’épargne ou se diriger vers d’autres investissements.
► Le cas de la résidence principale
Pour un propriétaire, la location est une source d’enrichissement. Par ailleurs, beaucoup de locataires souhaiteraient devenir propriétaires pour ne plus perdre des fonds en loyers. Cependant, le mécanisme n’est pas aussi simple, et il est possible que le fait de payer un loyer s’avère plus intéressant sur le plan financier qu’un investissement dans une résidence principale, notamment au niveau de la rentabilité. En effet, un grand nombre de paramètres sont à prendre en considération. Les charges que doit supporter le propriétaire sont multiples, et supérieures à celles du locataire. Nous évoquons notamment la taxe foncière, les travaux ou encore le remboursement de l’emprunt, coûteux.
Concernant l’achat de la résidence principale, deux cas sont principalement rencontrés. Dans le premier cas, l’investisseur ne dispose pas de revenus et d’une épargne suffisante pour à la fois se loger et investir. Une solution est souvent de contracter un crédit pour financer sa résidence, plutôt que de payer un loyer. Nous croyons par ailleurs qu’être propriétaire de sa résidence principale est le premier acte de gestion de patrimoine.
Dans le deuxième cas, l’investisseur dispose d’une épargne et souhaite se constituer un patrimoine. Ainsi, plutôt qu’acquérir sa résidence principale tout de suite, il peut s’avérer plus judicieux d’être locataire et d’investir la différence entre le coût du loyer et le coût qu’aurait coûté un crédit, en fonction du lieu où il souhaite vivre d’une part, et investir d’autre part. Dans cette situation, vous seriez mieux logé en étant locataire plutôt que propriétaire durant votre vie professionnelle. Cette stratégie permet, à l’âge de la retraite, d’acquérir sa résidence principale et de générer des revenus. 75% des retraités sont ainsi propriétaires de leur résidence principale.
Contact : Philippe van Steenlandt.